Ça raconte Sarah
Margot de Librairie en Folie m’avait conseillé ce livre, encore et encore, et c’est quand que tu le lis, et il est trop bien, et c’est mon gros crush.
Okay.
Il est très facile de rentrer dans le roman, immédiatement, joli effet de style et de fluidité, la narratrice raconte. Elle qui est un peu effacée, qui ne vit plus qu’à moitié et qui attend un peu, qui n’attend plus vraiment. C’est l’histoire d’une femme qui pour la première fois en aime un autre et qui est dévorée en entier. Ça parle de Sarah justement mais pas jusqu’au bout, subitement il n’y a plus personne et ça raconte les déchirements après la jouissance, après l’amour, après les corps. Ça raconte la folie et la passion qui engloutit, la passion qui ne laisse plus respirer personne et qui ne propose aucune halte, aucun répit.
Et puis qui, finalement, quand répit il y a, détruit.
La joie des moments passés est happée, avalée, il ne reste que la solitude et le profil d’une morte. Enfin peut être.
J’ai trouvé le roman très ancré dans la ligne éditoriale des éditions Minuit. Si d’ordinaire cela me déplaît fortement, j’ai quand même accroché aux mots dès les premières pages… …pour finir par décrocher un peu sur les derniers. Le rythme s’épuise et se répète, la litanie de la narratrice m’a plongée dans la détresse puis dans la frustration puis finalement, dans l’ennui. Elle ne se relève pas, elle plonge. Plus bas, plus bas, plus bas, fin. Et pourtant c’est réaliste, elle ne se relève pas parce qu’elle ne peut pas et qu’elle a tout perdu. Une fois que l’on a eu cette passion et cette intensité, reste-t-il quelque chose à vivre, encore, après ?
Une bonne découverte sans être un coup de coeur.
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