Ceci est la chronique de la, dé, cep, tion.
Le premier tome était humain, drôle, rythmé, avec peu de personnages mais une relation entre Eli et Victor compliquée, de l’amour supplanté par jalousie et pouvoir. Deux soeurs mêlées mais nocives, manipulation et trahisons au rendez-vous.
Qu’est-ce que c’est que ce tome 2… Déjà il est absolument énorme, genre plus de huit cent pages, ensuite il divise l’histoire en plus d’une dizaine de personnes. Personne n’est creusé, tout reste en surface, tout est cliché. Clichéééééé, cliché.
Les talons de la grande brune super belle cliquettent sur le parquet, ivre de pouvoir et d’ambition — hystérique, presque. Le traitement de la douleur est inexistant, tout le monde souffre tellement (brûlures au 3ème degré, des vivisections qui laissent l’esprit d’Eli parfaitement sain, Victor qui souffre mais vous comprenez, il serre les dents.) que ça n’a plus de valeur, plus aucun sens. Il y a une petite scène protection patriarcale supposée nous faire réapprécier un personnage qu’on ne voit plus que par le prisme de ses recherches. Toute les expressions sont du recuit, l’écriture n’a rien d’inventif ou de nouveau.
Exemple : l’ado sort en ville pour tenter d’avoir une vie sociale normale et oh incroyable, dis donc, elle manque de se faire violer part des gros crades qui veulent juste un peu s’amuser et oh, c’est Victor qui la sauve.
Pfou.
Marcella est agressée, frappée, coincée avec un guéridon dans une maison en flammes puis laissée pour morte et ce qui la met le plus en rage c’est qu’elle ait été trompée.
Ah bon.
Nous n’avons aucune scène du quotidien, aucun dialogue drôle, humain, aucune affection, juste des personnages déplacés pour servir l’intrigue. L’impression tenace d’avoir des pions déplacés pour un grand final m’a tenue de bout en bout, avec trente mille destins qui OH MAIS QUELLE SURPRISE JE SUIS IMPRESSED BEAUCOUP tout le monde se rejoint au même endroit. Fou.
J’ai même pas de quoi m’étaler — pour une fois, tiens — parce que j’ai affaire à un texte froid, maitrisé, une intrigue qui se noue qui se dénoue, yey, bravo.
Les critiques sont souvent mauvaises as well, je ne suis pas surprise du tout, tant pis.