top of page
Gaelleis

Royaume de vent et de colères


(La photo n’est pas folle, déso) Haha, j’ai un peu esquivé cette critique par peur de ne pas être objective. J’aime les récits historiques, polyphoniques, à la première personne. J’aime les narrations poétiques où l’écriture fait glisser sous nos peaux les émotions des personnages.

Et puis, vous avez vu l’objet ? Bref. Le romain nous plonge dans une Marseille de la Renaissance, méconnaissable au premier abord mais finalement bien familière, pour l’habituée du vieux-port que je suis. Les personnages sont liés finement, ils ne se rencontreront pas lors d’un événement ou d’une bataille finale. L’un rentre dans une pièce quand l’autre le regarde sortir. Pour autant, chaque histoire m’a parue cruciale et je n’ai pas lâché un seul des personnages — ce qui, ahem, m’arrive environ 100% du temps d’habitude. Une petite préférence pour Axelle et Roland mais ce n’est qu’un attachement à certaines thématiques, certaines pulsions, certaines tournures de phrases.

Que dire de plus ? Royaume de vent et de colères et le roman que je conseille le plus, je crois, lorsqu’on me demande quelque chose à lire. Pas d’ogres, de trolls, pas d’armée sans nom qui déferle sur un royaume aux soldats inconnus. Des individualités et des destins, des routes qui se croisent et d’autres qui s’achèvent.


« - Tu aimes ça hein, Victoire, nager au milieu des requins ? - Crescas, le requin, c'est moi. »


La place des femmes me déçoit très souvent dans les romans. Elles sont convenues, socialement là où on les attend, aux répliques habituelles. Les hommes aussi sont relégués aux mêmes rôles. Ici, non. Vraiment pas.


Je ne pense pas avoir fait le tour de ce que j’avais à dire mais il m’est incapable d’en dire trop sans rien dévoiler. Royaume est un roman qui m’est resté — je l’ai lu il y a plus d’un an maintenant — et que j’espère garder encore un moment avec moi. J’ai du mal à expliquer ce que j’y ai trouvé, un mélange subtil de vie et de mort, d’humilité et de vérité je crois, sans en faire trop. Le roman est érudit mais pas lourd, dramatique sans être pesant. Une réussite.

Comments


bottom of page