Dialogues

Karibou

J'aaaai pas grand chose à dire. Page-turner de l'été, livre trimballé quand j'ai plus que deux ou trois neurones disponibles dans les transports. J'ai actuellement entre 3h et 5h de bus-tram-train par jour, et alors que l'optimiste-moi me disait "cool ! tu vas enfin terminer ton roman/tes nouvelles/faire ton mémoire en avance/rendre ton blog plus pertinent, plus réfléchi, plus légitime/insérer-n'importe-quelle-mention" et bien en fait pas du tout, un jour sur deux quasiment, je m'assieds, et je dors.

Et pour les trajets du retour, moi qui n'aime pas les gens, en fait j'ai un pote, il est tout vieux et je connais pas son prénom, mais on a des discussions stratosphériques.

BREF. Hors-sujet.

Dialogues a joyeusement agité les deux dernières neurones fonctionnelles qui me restaient dans la semaine post-salon qui m'avait un peu éprouvée (une sombre histoire de blessure absolument débile.)

Donc : acheté il y a plus d’un an déjà, j’avais seulement feuilleté des pages de manière totalement aléatoire. C’est basé sur des comics très courts qui dénotent l’absurde de certaines situations, le marrant improbable des dieux, des guerres, de James Bond.

Je pense sincèrement qu’il y en a pour tous les goûts et que le succès du bouquin tient principalement de la sensibilité des lecteurs. Les choses décalées me font toujours personnellement bien marrer, surtout quand il s’agit de rejouer la mythologie avec Achille (qui putain, a une ampoule au talon, ça fait trop mal), ou quand on colle Dieu au milieu d’un grand n’importe quoi.

C’est drôle.

Enfin, du moins, c'est vraiment mon humour.

Et ça se lit bien, de manière sporadique. Pas besoin d’avoir une heure devant soit pour l’entamer, il suffit d’ouvrir une page au hasard pour comprendre pourquoi Ulysse s’est retrouvé à voguer vingt ans en mer au lieu d’un mois (on avait dit pas les mamans !)

Les lignes sont super épurées — en noir et blanc avec quelques touches de couleur, pour le sang principalement — mais pas besoin de plus, on comprend très vite l’univers, Nietzsche, soldats, gladiateurs, Cheval de Troie, etc.

Bref, un bon livre de plage à prêter à l’entourage pour guetter leurs réactions comme un bon livre de chevet pour un éclat de rire avant de se piteuter. Si vous n’êtes pas sensibles à l’humour rapide (qui ressemble aux quatre cases des comics instagram) passez votre chemin. Il n’y a pas d’histoire à trouver, pas de personnage principal mais une multitude de petits sourires glissés au milieu des pages.