D'or et d'émeraude
- Gaelleis
- 5 mai 2019
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 nov. 2019

Vous vouliez quelque chose d’inconnu - selon vos réponses personne ne connait ce livre.
Et c’est bien dommage.
D’or et d’émeuraude est, sans aucun doute, une des uchronies les mieux construites que j’ai eu la chance de lire. L’histoire démarre sur Simon puis s’élargit jusqu’à devenir mondiale.
« Puisse ta faim te condamner à la violence éternelle »
J’y ai trouvé un dépaysement et des forêts sombres, des masses d’hommes et des événements qui nous dépassent. Les souffrances inutiles avalées par l’Histoire avec un grand H et les événements minuscules qui font basculer la suite du monde. L’intrigue est incroyablement bien renseignée et, si elle n’est pas spécialement facile à suivre à cause de sa complexité, on retombe quand même sur nos pattes à la fin avec un sourire appréciateur.
C’est l’histoire d’un Français adopté qui retourne dans son pays natal - Colombie - pour la première fois depuis son adoption à quatre mois et demi. Le récit se balance entre le récit de Gonzalo Jiménez de Quesada, et l’histoire de Simon pour former une intrigue générale (je me répète) incroyable. Saut dans le futur : la conclusion forme une boucle que je ne suis pas prête d’oublier.
Si je me suis lancée dans l’aventure bien volontiers, je n’ai quand même pas pu vraiment m’attacher aux personnages. Il y avait une certaine opacité, une distance impossible à combler. Peut être que ça a à faire avec la troisième personne très descriptive ou de l’histoire qui avance, si grande par rapport aux personnages quand nous, lecteurs, on voit bien où on nous emmène et on en oublie les « petites histoires des hommes » comme le dit Culturopoing.
L’objet en lui même n’est, par contre, pas vraiment ce que je recherche. J’aime beaucoup la couverture - alors que bon sang, comment je suis chiante sur le sujet ! - mais j’apprécie les livres mous. Ceux qui s’ouvrent sans efforts et reposent ouverts sur la table, ceux avec un papier ivoire, crème, jaune même un peu rugueux qui accroche sur les doigts. Ici le papier est blanc, rigide, et moi qui déteste casser la tranche de mes livres, j’ai fini par craquer.
J’ai cassé l’arrière. Bouh, moi, bouh.
J’ai prêté le livre et pour l’instant, les retours sont toujours bons. La plume de l’auteur a de spécial qu’elle ne lasse pas, fluidité et clarté, la patte de ceux qu’on aimerait lire encore (je m’en vais de ce pas me saisir de « Petits arrangements avec l’éternité »)
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